© Les fragments de texte ci-dessous sont extraits de
‘Whole Elephant Revealed, The Insights into the existence and operation of Universal Laws and the Golden Ratio‘, par Marja de Vries, 2007, Ankh-Hermes, Deventer, p. 226-264

Vous trouverez plus d’informations sur son livre à l’adresse suivante
www.marjadevries.nl

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Nous pouvons nous faire une idée du grand ensemble grâce à sept lois universelles. Ces lois se retrouvent dans différentes traditions de sagesse.

La loi de l’unité
La loi de l’harmonie 
La loi de la vibration
La loi de la polarité
La loi du rythme
La loi de cause à effet
La loi de l’équilibre dynamique

La loi de l’équilibre dynamique

(également connue sous le nom de loi de la création) décrit l’équilibre dynamique entre deux principes apparemment opposés mais complémentaires qui, ensemble, forment une unité. Il s’agit essentiellement de l’équilibre dynamique entre l’aspect ‘masculin’ (expansion – dirigée vers l’extérieur) et l’aspect ‘féminin’ (contraction – dirigée vers l’intérieur). La dynamique de l’aspect ‘masculin’ concerne la dynamique de ‘l’énergie’, qui constitue une unité avec la dynamique de l’aspect ‘féminin’, qui, elle, concerne essentiellement la ‘forme’. Cette loi montre clairement que l’énergie et la forme représentent une unité dynamique inséparable.
Lorsque nous réalisons que l’essence de la forme n’est pas statique mais qu’elle est en permanence sujette à des changements, il s’avère que la forme ne peut être considérée séparément de l’énergie qui lui est associée.

Les sept lois universelles décrites dans la philosophie hermétique et d’autres traditions de sagesse décrivent principalement la dynamique de l’aspect ‘masculin’, à savoir ‘l’énergie’.
Pourtant, l’univers possède également un ordre merveilleux en ce qui concerne la forme, grâce auquel tout se déroule selon une beauté impressionnante. La compréhension du côté dynamique de la forme, donc de l’aspect féminin de cette unité, se révèle dans diverses traditions de sagesse comme les lois de la géométrie sacrée. La géométrie sacrée, en tant qu’aspect féminin des principes universels, traite du langage des formes et nous offre un aperçu de la danse subtile de la nature, de son pouvoir créatif et de ses mécanismes internes. Les lois de la géométrie sacrée sous-tendent l’architecture dynamique de l’univers et les autres lois universelles, qui existent dans toute éternité, que nous en soyons conscients ou non.

Les lois de la géométrie sacrée se retrouvent dans toutes les traditions de sagesse, non pas sous une forme écrite, mais comme l’essence même des constructions et des formes d’art de tous les temps et de toutes les cultures. Il semble donc plausible que la compréhension de ces principes était déjà connue de nombreuses cultures différentes à des époques différentes.
Mais surtout, nous pouvons observer les belles lois de la géométrie sacrée tout autour de nous, dans la forme sous laquelle l’énergie se manifeste dans la nature, de la forme du microscopique à celle des galaxies. 

Au cœur de la géométrie sacrée se trouve la loi de la division harmonique, qui nous dit que l’univers entier est un ensemble harmonieux de ‘proportions’ et que l’unité et l’harmonie de l’univers existent en raison de l’unité en proportion dans la multiplicité. Cette relation unique entre la partie et l’ensemble est également connue sous le nom de ratio d’or.
Le nombre d’or crée une harmonie basée sur la capacité unique d’unir les différentes parties de l’ensemble de telle sorte que chaque partie conserve sa propre identité tout en s’intégrant harmonieusement dans le modèle du grand ensemble.

Les proportions harmonieuses, qui créent des formes visibles ou audibles et que nous ressentons comme une beauté ou qui nous émeuvent, se retrouvent également dans notre propre corps, de sorte que nous semblons participer au même dessin et sommes en principe une partie harmonieuse de ce modèle universel.

Le monde entier des phénomènes est soumis aux principes universels, donc à la fois aux lois universelles et aux lois de la géométrie sacrée.

Queue de caméléon.
Photo © Igor Siwanowicz

Langue de papillon.
Photo © David Linstead

La loi de la vibration

nous dit que le mouvement naturel de l’énergie est le chemin de moindre résistance, de sorte qu’un résultat maximal est obtenu par un effort minimal.
Les principes universels de la géométrie sacrée nous indiquent que la forme de ce mouvement naturel d’énergie est la spirale du juste milieu. La spirale du juste milieu est la voie le long de laquelle la création se produit. La spirale du juste milieu crée une forme qui peut continuer à croître, sans changer de forme, de sorte qu’à n’importe quelle échelle, de la plus petite à la plus grande, la même forme est présente encore et encore. Par conséquent, cette forme maintient sa relation avec elle-même.

La loi de l’équilibre dynamique

nous dit que le processus créatif est caractérisé par un développement dans une certaine direction. Ce développement dans une certaine direction n’est possible qu’en raison de l’existence d’un certain déséquilibre dans l’équilibre dynamique entre les deux forces opposées (mâle/énergie/vers l’extérieur – femelle/forme/vers l’intérieur). Si ce déséquilibre n’existait pas, le processus de création ne ferait que se répéter à l’infini). Cette asymétrie énergétique se traduit par un développement évolutif harmonieux lorsque le déséquilibre de la balance dynamique penche du côté du principe intégrateur féminin.

Le ratio d’or, dans lequel l’équilibre dynamique penche du côté de l’aspect intégrateur féminin, est le ratio optimal pour la croissance.

L’aspect féminin dans la loi de l’équilibre dynamique, n’est pas seulement l’intégration, la contraction, l’intérieur, l’opposé de l’aspect masculin de l’expansion et de l’extérieur. Mais en même temps, c’est aussi la connexion, la fusion et l’intégration de ces deux éléments apparemment opposés, de sorte qu’ensemble ils forment un tout. Le principe féminin qui établit la relation entre deux principes opposés, la relation entre la partie et le Tout, entre l’unité et la diversité.

C’est cet aspect de connexion et d’intégration de l’énergie féminine qui nous relie en tant qu’individus avec nous-mêmes et les uns avec les autres, mais qui nous relie également avec la vie dans son ensemble, avec la nature, avec notre Terre et avec tout ce qui existe dans l’Univers. Ce grand aspect de connexion est, dans de nombreuses traditions et cultures, symboliquement représenté comme la Terre Mère, Pacha Mama, la déesse Shakti, la déesse Sekhmet, Shekina.

La perspicacité de la loi de l’équilibre dynamique peut être trouvée dans de nombreuses traditions du langage de la forme. Le langage de la forme, qui se caractérise par le mouvement féminin vers l’intérieur, dirigé vers le centre, est le langage des images et des symboles. Ce langage fonctionne à un niveau plus profond que le langage des mots. Consciemment ou inconsciemment, nous pouvons donc faire l’expérience du langage des images et des symboles comme d’une passerelle vers le monde non physique et nous mettre en contact avec les informations de notre subconscient, notre « savoir » intérieur.

Selon de nombreuses traditions de sagesse, notre âme dispose du don indéfectible de reconnaître notre propre essence dans l’harmonie des proportions d’or. Par exemple, le néo-platonicien Plotin (204-270 après J.-C.) écrit dans son ouvrage ‘Ennéades’ :

“…c’est quelque chose qui est perçu au premier coup d’œil, quelque chose que l’âme reconnaît comme venant d’une connaissance ancienne, l’accueille et entre en harmonie avec elle. …Notre interprétation est que l’âme… quand elle voit quelque chose qui lui ressemble, est saisie d’un ravissement instantané, …et s’ouvre à nouveau au sens de sa propre essence et de tout ce qui lui est apparenté.”

– ‘The Essential Mystics. The Soul’s Journey into Truth’, par Andrew Harvey

En d’autres termes,

“pour notre âme, le nombre d’or
est un rappel de l’unité et nous donne l’expérience de reconnaître la beauté.”

Étant donné que les proportions harmoniques de la géométrie sacrée sont à la base de toutes les formes de la nature et qu’elles sont donc présentes partout dans la nature, notre âme peut également être touchée par la beauté de la nature et l’observation de la nature peut également être une clé vers notre propre moi intérieur. De la même manière, nous pouvons être touchés par les mêmes relations harmoniques qui sont présentes dans la musique, l’art ou l’architecture.

Comme les propriétés uniques du nombre d’or créent non seulement une unité dans les relations entre les différentes parties, mais aussi une unité dans les relations entre les parties et le Tout, ces relations peuvent toucher notre désir inconscient de plénitude. Par exemple, lorsque nous contemplons la beauté de la nature, que nous entrons dans un temple ou une cathédrale construite selon la géométrie sacrée, cela peut évoquer en nous un sentiment de sacralité ou de retour à la maison.

Ainsi, les dessins qui reflètent l’ordre et l’harmonie universels peuvent nous aider à entrer en contact avec notre propre essence. C’est pourquoi la géométrie sacrée est considérée comme le pont entre les mondes de l’esprit et de la matière, entre le ciel et la terre.

Ouragan.
Photo © Mike Trenchard/NASA

Tempête arctique sur Saturne.
Photo © Cassini de la NASA

Le nombre d’or crée ‘l’unité dans la proportion’. Grâce à cette unité de proportions au sein de l’univers, toutes les parties ont une relation égale entre elles et la relation entre toutes les parties et le Tout originel est préservée. Cela permet une résonance harmonieuse entre tout ce qui existe dans l’univers.
Le langage dynamique des formes ne concerne pas les tailles ou les nombres absolus, mais les formes en relation les unes avec les autres.

Pythagore et Platon considéraient la géométrie sacrée non pas comme de simples mathématiques, mais comme un aperçu profond d’un ordre sous-jacent à la nature, qui possède une conscience inhérente.

Le nombre d’or relie donc littéralement et symboliquement chaque nouvelle génération à la précédente, en maintenant une continuité dans les proportions, de sorte que le Tout est en fait toujours présent quelque part dans la partie. Il possède donc la capacité unique de créer une harmonie qui unit les différentes parties du Tout de telle sorte que chaque partie conserve sa propre identité tout en s’intégrant harmonieusement au modèle du Grand Tout. Elle relie ainsi tous les êtres vivants, et donc nous, les humains, à tout le reste, et nous rappelle en outre notre propre relation au Tout.

Une autre particularité du juste milieu est qu’il n’a ni début ni fin.
Le mouvement en spirale s’étend vers l’extérieur, toujours plus loin, vers l’infiniment grand. Et vers l’intérieur, le mouvement en spirale devient de plus en plus petit jusqu’à atteindre l’infini, sans jamais devenir nul. Nous pouvons donc considérer la spirale du juste milieu comme une connexion entre le fini et l’infini, comme une connexion directe entre le monde physique et la Source infinie d’où tout provient.

(Photo © Matt Spinner)