
“Soyez la lumière qui aide les autres à voir.”
Vesica Piscis

Les lettres initiales de cinq mots grecs qui forment le mot poisson :
Ichthus, et représentent le caractère du Christ :
« Ieησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱὸς Σωτήρ »
(Iēsous Christos Theou Huios Sōtēr)
ce qui signifie :
Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur.
Les premiers chrétiens se signalaient les uns aux autres en gravant sur les murs deux lignes représentant un poisson stylisé (l’Icthus). L’un d’eux traçait un demi-cercle dans le mur et un autre arrivait et traçait un autre demi-cercle chevauchant légèrement le premier, créant ainsi une Mandorle.


4e s. apr. J.-C.
Fragment d’albâtre de la Villa Quintiliorum, Rome, Italie.
(Photo © www.metzler-verlag.de)
Si l’intersection de deux cercles égaux est réalisée de manière à ce que les deux aient un rayon commun et que le centre de l’un se trouve sur la circonférence de l’autre, on obtient une figure géométrique sous la forme d’une amande.
Elle est liée à la géométrie du triangle et au nombre d’or et elle signifie la médiation des opposés.
La mandorle est un ancien symbole chrétien et l’un des traits les plus reconnaissables et les plus majestueux du Christ dans l’iconographie. Il dépeint le corps glorifié du Christ en dehors de son ‘être terrestre’. La Vierge Marie, elle aussi, est représentée de cette manière dans toute sa gloire.
La mandorle montre que Jésus, lors de ces événements, est présent auprès des fidèles en hors du temps et de l’espace. La présence de la mandorle et les rayons de lumière provenant du Christ révèlent sa divinité. La mandorle est la manière iconographique de représenter la gloire, le mystère et la majesté du ciel.
Les cercles représentent l’esprit et la matière, ou encore le ciel et la terre.
Au milieu se trouve un lieu de réconciliation, de transformation – l’Incarnation.
Dans la zone de chevauchement des deux cercles se trouve l’homme-Dieu, un lieu où nous sommes nous aussi appelés à être, où les deux aspects de la réalité coïncident et deviennent un seul. Cela nous rappelle que nous participons nous aussi à la nature du ciel et de la terre ; si Jésus devient humain, nous pouvons nous aussi devenir divins.






Bibliographie
– ‘Revisiting the Ichthys: A Suggestion Concerning the Origins of Christological Fish Symbolism’, par Tuomas Rasimus
– ‘Propaganda and Persuasion’, par Garth S. Jowett & Victoria O’Donnell
– ‘The Aureole and the Mandorla: Aspects of the Symbol of the Sacral from Ancient Cultures to Christianity’, par Rostislava Todorova
– http://orthodoxwiki.org/Mandorla
– https://somathread.ning.com/western-mysticism
Tekst

12e s. apr. J.-C.
La Vierge à l’Enfant dans une mandorle, église Notre-Dame, Rioux
Charente-Maritime, France.
(Photo © inconnu)

12e s. apr. J.-C.
Vision du prophète Ezéchiel, le Christ en mandorle. Ancien et Nouveau Testament par Hieronymus.
(Photo © Biblioteca Apostolica Vaticana)

14e s. apr. J.-C.
Page décorative du manuscrit Kitab al-Bulhan ‘Livre des merveilles’, par le calligraphe Abd al-Hasan Al-Isfahani. Bagdad, Irak.
(Photo © inconnu)

14e s. apr. J.-C.
Page décorative du manuscrit Kimiya-yi Sa’ādat ‘L’Alchimie du Bonheur’. Écrit par Al-Ghazali, théologien et philosophe persan.
(Photo © inconnu)
Tekst

“Les cercles symbolisent des opposés interactifs mais complémentaires.
L’espace à l’intérieur du chevauchement est le lieu où nous sommes appelés
à ‘garder le silence pendant un certain temps’, dans ‘l’espace liminal’.
C’est l’endroit où l’on arrive après avoir quitté une pièce et à peine entré dans une autre.
A ce point-là, vous vivez sur le seuil, ce qui fait appel à la foi. Toute transformation a lieu dans l’espace liminal.”
– Richard Rohr
Tekst
Si nous nions l’un des opposés (par exemple, notre ombre, la mort, …), les cercles ne peuvent que se toucher ; ils ne se croisent pas. Dans cette situation, nous sommes polarisés, déséquilibrés.
La Mandorla exprime le point de vue du mystique. Il symbolise pour nous les tensions de la vie, la tension des opposés complémentaires.
La coïncidence des contraires est un certain type d’unité considérée comme fortuite, une unité des contraires qui surmonte l’opposition sans détruire ni mélanger les éléments constitutifs.
Ciel <> Terre
Naturel <> Surnaturel
Divin <> Humain
Vie <> Mort
Le monde intérieur <> Le monde extérieur
Ésotérisme <> Exotérisme
Spiritualité apophatique <> Spiritualité cataphatique
Le Soi <> l’Ombre
L’esprit rationnel ‘calculateur’ <> l’esprit contemplatif
Tekst
Dans la géométrie sacrée, la vesica piscis est la forme qui donne naissance à toutes les formes. C’est la forme de deux personnes qui s’équilibrent parfaitement, ‘l’espace liminal’ reliant le cœur de l’une à l’autre.
Le symbole des flammes jumelles dans les traditions des pythagoriciens et des soufis, qui se divisent en polarités opposées pour inclure deux corps différents, mais toujours reliés dans l’âme.
Un symbole de… notre relation avec le Créateur Divin/Source à travers notre propre troisième œil ou à travers les yeux d’une personne que nous aimons.
Nous pouvons l’appeler le ‘portail de naissance’, pour décrire le but et l’énergie à la base de la création dans cet univers. Dans la vie sans fin, il y a un cycle de destruction et de création, de ‘descente’ et ‘d’ascension’, de contraction et d’expansion…
Nous pouvons l’appeler ‘Portail-passerelle’, car il s’agit d’une porte qui sert de passerelle entre l’esprit et la forme, la matière et l’antimatière, le vide infini et toute la matière…
Tekst

Bibliographie
– https://somathread.ning.com
– ‘Sacredgeometryportal.com’, par Elizabeth Diane
– ‘New religion – New symbolism: Adoption of mandorla in the christian iconography’, par Rostislava Georgieva Todorova
– ‘The Aureole and the Mandorla: Aspects of the Symbol of the Sacral from Ancient Cultures to Christianity’, par Rostislava Georgieva Todorova
© Merci de respecter la mention des auteurs et le copyright.